Colombe vous informe !!

Nous avons la chance de compter parmis nous une chroniqueuse de l'"écho des Vosges".

Ainsi nous aurons la chance de bénéficier de ses chroniques toutes les semaines.

Voici la première d'une longue série .

L'impossible reste à faire

Accord «sécurisation du licenciement»

L’accord sur la réforme du marché du travail a été signé le 11 janvier. Salué par le gouvernement et le MEDEF, il n’a pourtant été signé ni par la CGT ni par FO. 

Et pour cause ! En fait de sécurisation de l’emploi, c’est bien plutôt de flexibilité dont il s’agit. 

On y trouve la destruction de garanties collectives au niveau national au profit d’accords d’entreprise, ou même de «négociations» directes entre l’employeur et le salarié. Comme si le salarié seul face à son patron avait les moyens de se défendre.

Il est aussi prévu la prescription des délits patronaux au bout de 24 ou 36 mois et le plafonnement des dommages et intérêts dus. Pensez aux travailleurs de l’amiante par exemple : quels droits auraient-ils eus avec une telle législation ?

Si l’accord est validé par le parlement en mars, ces mesures seront intégrées dans le code du travail. Les députés socialistes et écologistes majoritaires à l’assemblée ont donc une fois de plus une lourde responsabilité ...

Intervention au Mali : est-ce bien raisonnable ?

Bien sûr, la population malienne souffre, bien sûr Bamako risquait de tomber ...

Mais on peut tout de même regretter certaines choses : 

Tout d’abord, cette intervention ne s’inscrit pas dans le cadre des résolutions de l’ONU : La France a utilisé une résolution du conseil de sécurité autorisant une intervention internationale sous responsabilité africaine, mais officiellement sans implication directe des militaires français. Un tripatouillage un peu gênant.

Ensuite, une fois de plus, la France joue le rôle de gendarme de l’Afrique. Elle s’appuie sur ses relations avec des «régimes amis» africains et sur la présence permanente de son armée dans la région. Elle réactive ici les forces de l’opération sabre au Burkina Faso et du dispositif épervier au Tchad. Les liens qu’elle n’a cessé d’entretenir avec ces régimes infréquentables vont donc encore être renforcés. 

Il est vraiment regrettable que les institutions africaines ne puissent organiser la moindre opération de sécurisation sans avoir recours à l’ancien colonisateur qui garde décidément de bien mauvaises habitudes.

Enfin, on peut craindre que le conflit ne s’enlise, et n’atteigne pas ses objectifs. Rappelons nous le bourbier afghan, ou même le conflit lybien, résolu en apparence, mais qui, par ricochet, a conduit à la situation actuelle au Mali.

Espérons qu’ici le remède ne sera pas pire que le mal.

Mariage pour tous : un débat bien étriqué

Tout le monde doit être libre de vivre sa vie intime comme il l’entend. Aimer une femme, ou un homme, ou plusieurs hommes, ou personne ...  Vivre seul, ou en couple, ou en communauté... 

Si un couple veut se marier, il doit avoir le droit de le faire, et cela qu’il soit homosexuel ou hétérosexuel. Mais pourquoi donner tant d’importance à ce modèle ? Après tout, il existe bien d’autres façons de vivre, autrement qu’à deux.

Et puis pourquoi associer obligatoirement le mariage à la parentalité ? Un enfant éduqué par une personne seule, ou par une famille plus élargie peut être tout aussi heureux qu’un enfant élevé par un couple, qu’il soit hétéro ou homosexuel. Le problème est culturel, et la seule difficulté pour les enfants vivant dans ces familles «hors norme» est le regard que la société leur porte. La société doit reconnaître et protéger cette liberté de vivre des parentalités diverses.

Mais attention à ne pas tout confondre, et au nom de cette liberté, à défendre la Procréation Médicalement Assistée (PMA). Là, nous ne sommes plus dans la liberté, mais dans le conformisme qui, sous prétexte de liberté nous pousse à des dérives dangereuses.

En fait, il s’agit ici de «droit à l’enfant», comme on pourrait parler de droit à la voiture ou droit à la machine à laver. Toujours le même cliché : Une famille normale, c’est un couple avec des enfants. Et si vous ne pouvez pas y arriver naturellement, eh bien pas de problème, nous allons vous aider à les fabriquer ! Et cela fait marcher le commerce, en plus !

Cela pose un problème philosophique, y compris pour un couple hétérosexuel. Un enfant n’est pas un objet que l’on peut commander comme cela. 

Il faut sortir de ce conformisme et réinventer une société plus tolérante dans laquelle le fait de ne pas avoir d’enfants ne sera pas un drame, parce que les enfants d’autrui ont aussi besoin de nous. Une société où être célibataire ne voudra pas dire être seul. Bref, une société où les gens vivent solidaires. 

Mais, ça prend du temps, ça ! Il va falloir arrêter la télé ? Euh ... joker !

Bravo, Didier Porte

Il a refusé un cachet de 340 000 € pour faire des publicités pour Peugeot. Il s’est étonné qu’un groupe qui va supprimer 8 000 emplois soit prêt à lâcher une telle somme... 

Bien vu, Alain Lipietz

 Le vert Alain Lipietz vient de publier une lettre ouverte aux associations de lutte contre le cancer. Celles-ci sont en effet toujours promptes à financer les recherches des grands groupes pharmaceutiques mais aucune d’entre elles n’a jugé bon de financer les études menées pour vérifier l’inocuité des OGM, des pesticides ou des ondes électro-magnétiques. 

Rien pour la prévention.    La maladie, c’est aussi un business ...

A la semaine prochaine

Colombe