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6 janvier 2017 5 06 /01 /janvier /2017 07:06

une réunion des vosges insoumises est organisée ce

samedi 7 janvier à 10H

rue d'olima à epinal

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11 décembre 2016 7 11 /12 /décembre /2016 10:05

ce dimanche 11 décembre Jean Luc Mélenchon sera l'invité de Nicolas Demorand

dans son émission Questions Politiques à 12h

bonne écoute

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10 décembre 2016 6 10 /12 /décembre /2016 08:02

Nous vous informons qu'une assemblée citoyenne organisée par Remiremont l'insoumise

se tiendra le

samedi 17 décembre à 14h

à Rupt-sur-moselle

au centre socio-culturel salle claire vue

contact:Dominique Cholez · domi.cholez@laposte.net · 0643588737

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27 novembre 2016 7 27 /11 /novembre /2016 09:43

C'est reparti pour la course a la présidentielle et aux législatives.

Le front de gauche laisse sa place à la france insoumise le mouvement créé par Jean Luc Mélenchon et supporté par de nombreux citoyens.

Après Ensemble le mouvement de Clémentine Autain c'est le PCF qui soutient Jean Luc Mélenchon pour la présidentielle suite à la grande consultation des communistes .

 

Rejoignons donc le groupe d'appui "Remiremont l'insoumise"

qui tiendra des réunions

 

Remiremont
12 Place des Vosges
Remiremont 88200
France
Carte et itinéraires
CONTACT
Dominique Cholez · domi.cholez@laposte.net · 0643588737

 

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25 juin 2016 6 25 /06 /juin /2016 08:25
La maternité de remiremont
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2 mai 2016 1 02 /05 /mai /2016 13:05

Cause toujours ! Et si on en causait, justement ?

« La dictature c’est « ferme ta gueule », la démocratie c’est « cause toujours ».

La citation viendrait de Jean-Louis Barrault, elle a été reprise par Coluche. Et elle est particulièrement pertinente actuellement, alors que la prise de conscience des limites de notre système se généralise.

La démocratie, c’est le pouvoir exercé par le peuple. Sommes-nous en démocratie ? La question mérite d’être posée.

Suffit-il de voter une fois de temps en temps et donner des chèques en blanc à des élus sans aucun contrôle de l’action de ceux-ci ? L’exemple le plus évident est celui de François Hollande qui s’est empressé de faire le contraire de tout ce qu’il avait promis pendant sa campagne. Ceux qui nous rétorquent qu’il faut accepter le verdict des urnes et que la majorité s’étant exprimée, il faut laisser faire les élus, oublient que ceux qui votent font leur choix à partir d’un programme. Ce n’est pas une personne que l’on élit, c’est un programme que l’on choisit. Si l’élu n’applique pas le programme qui a été décidé, il doit partir.

Cela n’est pas prévu par nos institutions. La Vème république est à bout de souffle et elle ne fait plus illusion pour grand monde. Pourtant ils ne sont pas nombreux ceux qui se lèvent pour réfléchir à une autre façon de fonctionner, avec plus de garanties que les élus n’outrepasseront par les mandats que le peuple leur donne. (A ce propos, je rappelle qu’il existe un mouvement pour la VIème république (M6R) et que chacun peut aller y donner son avis…)

En fait la soi-disant démocratie que nous vivons depuis des décennies a eu des effets pervers dont nous subissons les conséquences. Les gens ont été habitués à penser que nous sommes en démocratie, on ne cesse de leur expliquer qu’ils ont bien de la chance, qu’ailleurs c’est terrible, et même parfois que nous nous devons d’intervenir militairement pour exporter notre merveilleux modèle. Certes nous ne sommes pas menacés directement par la police et l’on n’assassine pas tout à fait impunément en France. Mais cela suffit-il ? Et surtout n’est-ce pas parce que le contrôle s’effectue d’une autre façon bien plus subtile ? Le contrôle est dans la tête de chacun de nous. Nous pensons que nous avons notre mot à dire, que si nous ne sommes pas d’accord, nous pouvons le dire, nous pouvons descendre dans la rue. Et cela nous suffit. Pourtant cela ne sert à rien. « Cause toujours ! ». Les manifestations font maintenant partie de la mascarade. Tout le monde y joue son rôle. Les « pas contents » se défoulent un peu, le pouvoir fait semblant d’avoir un peu peur, de lâcher un peu de lest parfois, ( il ne prend même plus la peine de le faire d’ailleurs depuis quelques temps). Et tout le monde rentre chez soi tranquillement après son petit tour. Mais rien ne change, le pouvoir est toujours dans les mêmes mains, les inégalités se creusent, l’état continue à se faire piller avec la complicité des élus. Les gens ne comprennent donc pas : nous sommes en démocratie mais rien ne va ! D’où un sentiment d’impuissance. « On ne peut rien faire ». Logique si le meilleur système du monde ne peut rien, c’est qu’il n’y a rien à faire…

Nous devons prendre conscience que le pouvoir qui s’exerce sur nous est puissant est peut devenir violent si l’on ne joue pas le petit jeu qu’il a prévu pour nous. Les zadistes de Notre Dame des Landes ou de Bure, et les participants aux nuits debouts peuvent en témoigner.

Car on accepte que les gens crient un peu, mais pas qu’ils passent à l’action. Prenons l’exemple de l’aéroport de Notre Dame des Landes. Le projet est complètement inutile, puisque l’aéroport existant à Nantes suffit très largement au trafic actuel. Aucun des arguments des promoteurs du projet (Vinci en tête) n’est recevable : l’augmentation prévue du trafic aérien a été surestimée, et de toutes façons, l’aéroport actuel pourrait y faire face avec des aménagements minimes. La compensation des zones sacrifiées pour le nouvel aéroport ne sont pas légales. L’enquête d’utilité publique a révélé que 63 % de la population était contre le projet, il n’a pas été abandonné pour autant.. Quiconque se penche un peu sur le dossier comprend qu’il s’agit avant tout d’un projet qui rapporte à un grand groupe et qui va permettre un projet immobilier aux abords de l’ancien aéroport. Bref, un exemple typique de dysfonctionnement de la démocratie où le projet va à l’encontre des besoins des populations et met à mal l’environnement juste pour le profit de quelques groupes de bétonneurs de promoteurs. Eh bien, comme d’habitude, on veut bien quelques manifestations, mais pas que les gens agissent concrètement pour faire respecter leurs droits. Les zadistes qui ont pris les choses en main sont violemment réprimés.

L’état d’urgence décrété à la suite des attentats a donné des moyens supplémentaires à la répression, et ce sont surtout les résistants à de tels projets et les militants écologistes qui en sont les victimes. De même, les opposants politiques sont de plus en plus criminalisés. On s’offusque de la chemise déchirée d’un DRH, on oublie la violence des luttes sociales de la fin du XIXème et début du XXème siècle. A cette époque le peuple comprenait que cette violence était une réponse à la violence sociale qu’il subissait. Et même le pouvoir reconnaissait plus que maintenant la légitimité de la lutte. Maintenant on ne voit plus que la violence des opprimés.

Des militants russes habitués à la répression dans leur pays sont venus lors de la COP 21, et ils ont été surpris de voir des assignations à résidence, des portes enfoncées, des perquisitions arbitraires. Ils ne pensaient pas assister à cela en France, et ils ont demandé à leurs amis français pourquoi ils ne réagissaient pas, et de quoi ils avaient peur. Après tout, ils étaient dans un état de droit ici …

Ils ne peuvent pas comprendre que les barrières sont ici dans les têtes.

Certains tentent de reconstruire des systèmes parallèles à petite échelle : des circuits courts, des monnaies locales, des coopératives, en rejetant complètement toute organisation politique, et sans chercher à affronter le système. C’est une bonne chose, car il faut se mettre à agir, puisque parler ne sert à rien, et surtout qu’il y a urgence. Le pouvoir observe cela d’un bon œil, en témoigne le bon accueil réservé au film « demain » par les media dominants. « Ils sont gentils, ces écolos bisounours, ils redonnent de l’espoir donc font baisser un peu la pression sociale, sans rien casser et sans remettre en cause le capitalisme : génial ! Mais il faut être conscients que les puissants les laisseront faire tant qu’ils ne gêneront pas trop. S’ils prennent trop de place et commencent à gêner le business, la violence s’exercera contre eux. Il faut en être conscients et ne pas se laisser désarçonner quand cela arrivera.

Colombe

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18 avril 2016 1 18 /04 /avril /2016 17:39

Le mépris doit changer d’objet

Il est une discrimination qui est partout et dont on ne parle pas beaucoup : celle qui s’exerce à l’encontre des pauvres. Je sais, c’est très mal vu de parler de « pauvres », il faudrait sans doute dire « précaires » ou « catégorie sociale défavorisée ». Appelons un chat un chat, car il n’y a évidemment aucune honte à être pauvre, mais on tente trop souvent à nous faire croire le contraire.

Les pauvres subissent une double, voire triple ou quadruple peine :

Tout d’abord ce sont eux qui sont en première ligne sur le front de la guerre économique. La mondialisation écrase toutes les protections sociales, et crée le chômage qui touche avant tout les précaires : le taux de chômage des non qualifiés est cinq fois supérieur à celui des cadres.

Au lieu de leur venir en aide, on les ignore ou on les moque. Ils sont inaudibles et invisibles dans la plupart des grands médias, (sauf peut-être pour être tournés en ridicule dans des émissions de télé-réalité, ou des films comme les Tuche). Le journal Fakir avait fait une enquête il y a quelques temps, sur le temps de parole laissé aux ouvriers sur l’antenne de France Inter, et les résultats étaient édifiants. Ce sont toujours les mêmes qui tournent en boucle. On reste entre soi. Ils ne sont pas représentés non plus à l’assemblée nationale, ce qui devrait nous poser question. Quand on parle d’eux, c’est soit sur un mode misérabiliste, soit pour regretter leur manque de culture, leurs fautes de goût, ou leur malbouffe. Il est vrai qu’il est plus difficile d’ aller au théâtre ou de manger bio en gagnant moins que le SMIC, mais quelle erreur de mépriser leur culture ! Et avis aux écolos bien pensants : un pauvre, même peu informé et concerné par les problèmes environnementaux, a une empreinte écologique bien inférieure à celle d’un bobo végétarien, car celui-ci prend beaucoup plus l’avion …entre autre.

Ils doivent subir ces violences seuls devant leurs postes de télévisions, car au chômage, on est vite très seul. Et même ceux qui ont encore un emploi souffrent en silence. Les syndicats sont dénigrés dans les medias, ont de plus en plus de mal à agir sans être criminalisés et les mouvements ouvriers se font donc de plus en plus rares. Privés d’une information objective, ils en arrivent à croire que ce sont les plus pauvres qu’eux (les immigrés, les « bénéficiaires » du RSA, etc…) qui sont responsables de leur situation. Comment s’étonner dans ce cas qu’ils se tournent vers le front national ? Les ouvriers ont voté à 51 % pour le FN aux dernières régionales. Et c’est encore une autre peine qui leur tombe dessus, on les méprise et on les rejette violemment pour cela.

L’abandon des classes populaires n’est pas uniquement le fait de la droite. Le PS (que les journalistes, niant l’évidence, continuent à situer à gauche) assume ce choix depuis les dernières élections présidentielles. Souvenez-vous de la petite phrase de François Hollande après le lâchage de Florange : « Perdre les ouvriers, ce n’est pas grave ». Il suivait en cela le think tank Terra Nova, proche du PS, qui analysait en 2011, qu’il était vain d’essayer de conquérir le vote des ouvriers, trop souvent déçus depuis 1981, et auprès de qui le programme de protection sociale affiché (seulement affiché) par le FN n’était pas « concurrençable ». Bref, le PS a décidé de se passer des ouvriers, et de plutôt cibler les bobos et les classes moyennes, sur des valeurs sociétales plutôt qu’économiques…

Mais ne nous moquons pas trop, car la vraie gauche, qui veut réellement lutter contre les inégalités, n’est pas plus écoutée par ceux qui en sont les victimes. Trouve-t-on plus d’ouvriers parmi les militants de gauche ? Pas sûr. Beaucoup d’intellectuels, avec des idées généreuses, certes, mais pour qui le peuple reste trop souvent une abstraction. Il faut rencontrer les gens avant de prétendre les défendre.

Nous avons tous à nous remettre en question à cet égard. Le journal Fakir, (encore lui, saine lecture !) ne cesse de rappeler que les classes intermédiaires se rallient trop facilement à la culture majoritaire, qu’elles acceptent la globalisation (elles ont voté majoritairement pour le Traité Constitutionnel Européen qui imposait la libéralisation à l’Europe). Alors qu’il suffirait que ces classes intermédiaires changent de camp et s’unissent avec « ceux d’en bas » pour que les choses bougent.

Une chose qui devrait faire bouger ? L’exemple est donné par Fakir, et leur chouchou, c’est Bernard Arnault, mais des tas de grands patrons sont dans le même cas.

La fortune de Bernard Arnault, donc, a augmenté de 9,27 milliards d’euros en 2015. A ce niveau, les chiffres ne parlent plus. Alors Fakir traduit que Bernard Arnault gagne 463 000 fois plus que l’une de ces ouvrières, et que donc, une ouvrière pour gagner autant que lui en un an, aurait dû commencer à travailler il y a 463 000 ans, bien avant les égyptiens, à l’âge des cavernes… C’est plus parlant comme cela, non ?

Alors, ne nous trompons pas d’ennemis. Méprisons ceux qui volent le fruit du travail, plutôt que ceux qui sont les victimes de ce système.

Au fait, allez voir « Merci patron ! », le fil réalisé par Fakir, une belle histoire, très réjouissante.

Colombe

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12 avril 2016 2 12 /04 /avril /2016 06:51

L’irresponsabilité transhumaniste

Symbolisé par H+, c'est-à-dire l’humanité augmentée, le transhumanisme est un mouvement qui prône l’utilisation des sciences et techniques pour améliorer les capacités physiques et mentales des êtres humains. Le but avoué des transhumanistes est tout simplement d’atteindre l’immortalité.

L’idée est née dans les années 1950, et relevait plutôt de la science fiction, mais avec les progrès fulgurants de la biologie, de l’informatique, des sciences cognitives et des nanotechnologies, elle a commencé à apparaître comme possible et dans les années 1980, des recherches sérieuses ont été lancées. Où ? Aux Etats-Unis, évidemment.

Le but des grandes sociétés (Google, Apple, Facebook, Amazon, IBM…) qui financent et poursuivent ces recherches ne s’embarrassent pas d’éthique mais recherchent des profits immédiats, comme à leur habitude.

Il faut distinguer deux buts dans ces recherches, la robotisation du monde, et l’augmentation de l’humain.

La robotisation est déjà notre présent. Les recherches sur l’IA (Intelligence Artificielle) ont fait de grands progrès, comme en témoignent les victoires récentes d’une machine qui a battu le champion du monde de go, non pas, comme pour les échecs en passant en revue toutes les parties possibles, mais en apprenant à « penser le go ». Il s’agit bien sûr de concevoir des robots capables de remplacer les hommes. Les robots travaillent 24 heures sur 24, et ne font pas grève. Pourtant ce remplacement de l’homme par la machine se fait très souvent au détriment de l’homme, contrairement à ce qui est mis en avant. Dans l’agriculture, la mécanisation a abouti à une catastrophe humaine et environnementale. Dans les usines, les robots censés éviter aux hommes les tâches difficiles a finalement donné le travail à la chaîne, abrutissant et désocialisant. Le trading haute fréquence où des milliers d’achats et ventes d’actions se passent en une fraction de seconde, échappant bien souvent à la volonté même des concepteurs des programmes, est capable de créer des crises financières aux conséquences bien réelles sur les populations. L’omniprésence des machines dans nos vies, que ce soit au travail ou à la maison ne soulève pas beaucoup de débats. En plus de la recherche du profit immédiat, il y a sûrement aussi une volonté d’asservissement de l’homme en le rendant dépendant, et cela mériterait un autre débat.

Les recherches sur l’augmentation de l’homme et sur son immortalité relèvent, elles, d’une autre logique, l’égoïsme et la mégalomanie des superpuissants. Ces quelques très riches qui pensent que tout peut s’acheter, même la vie. Ils trouvent anormal d’avoir en commun avec les autres pauvres humains de devoir vieillir et mourir. Ils valent mieux que cela ! Bien sûr, ces recherches doivent officiellement profiter à toute l’humanité. On sait comment la médecine et le progrès profitent déjà au plus grand nombre, y compris aux Etats-Unis où des millions de gens n’ont pas accès aux soins…

Et les conséquences de leur délire ne les intéressent absolument pas. Lors d’une émission consacrée au sujet sur France Inter, un auditeur s’est inquiété à juste titre de l’effet de l’immortalité sur le nombre d’individus sur la planète, quand on sait que nous avons déjà du mal à nourrir tout le monde. Le généticien invité à répondu que ce qui arriverait dans 100 ou 200 ans ne l’intéressait pas. Tout est dit. La même logique est à l’œuvre dans le nucléaire.

Ceux qui dirigent le monde sont totalement irresponsables !

Colombe

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7 avril 2016 4 07 /04 /avril /2016 18:43

Les moyens pour une autre politique existent : dans les paradis fiscaux.

Les états sont endettés et n’ont pas les moyens de mener les politiques sociales et environnementales que les populations attendent. Ils sont pris à la gorge par le remboursement de cette dette et de ses intérêts. Pourtant, rien de tout cela ne serait arrivé s’il n’y avait pas eu de fraude fiscale.

En France, l’évasion fiscale fait perdre à l’état environ 60 milliards d’euros par an.

Le manque à gagner pour l'ensemble des pays de l'Union Européenne est estimé à environ 2,5 % du PIB, soit 1000 milliards d’euros par an. ( 120 milliards d'euros en Italie, et 240 milliards en Allemagne, 97 milliards de livres en Grande Bretagne …)

Aux Etats-Unis, ce seraient 330 milliards de dollars qui manqueraient.

Presque tous les pays sont touchés, et les pays en développement en souffrent encore plus, car plus fragiles et ayant moins de moyens de lutter contre ce fléau.

De nombreuses organisations, gouvernementales ou non, tentent de résister :

Le Tax Justice Network (Réseau mondial pour la justice fiscale), qui regroupe une cinquantaine d’associations et organisations indépendantes a pour objectifs de sensibiliser l’opinion publique mondiale au problème et d’encourager des actions anti-fraude au niveau national et international. « Paradis Fiscaux et Judiciaires » y participe en France.

Pour ce qui est des instances internationales, rien de bien concluant : Le G20de Londres en 2009, avait décidé de mener la lutte. La communauté internationale a mis la pression sur certains pays comme la Suisse qui a alors signé des accords bilatéraux d’échange d’information avec la France et l’Allemagne. Le résultat a été le déplacement de grosses fortunes vers des places plus sûres, comme l’Asie.

L’OCDE établit chaque année une liste des paradis fiscaux (liste noire, grise, blanche suivant le degré d’implication dans l’escroquerie). Mais c’est une duperie : la liste noire n’existe plus, la liste grise se vide elle aussi, car pour figurer sur la liste blanche des états considérés comme coopératifs, il suffit de passer des accords de partage d’informations avec d’autres pays de l’OCDE, et rien n’est plus facile que de passer des accords avec des pays amis, peut-être eux aussi compromis…

L’OCDE pilote aussi plusieurs actions, mais sans vision globale du problème et sans efficacité. Le Tax Justice Network demande la création d’un comité fiscal au sein de l’ONU qui comprend les pays en développement contrairement à l’OCDE.

Au niveau de l’ Europe, l’UE est consciente du problème, et a officiellement avancé sur certains points comme l’échange automatique d’informations et le « reporting pays par pays » des banques ( l'obligation de rendre transparents les profits et les impôts payés par les banques dans chacun des pays où elles sont implantées). Cependant elle a été freinée dans son action par les « usual suspects » : le Luxembourg, la Belgique, les Pays Bas, (on peut y ajouter l’Irlande, et le Royaume Uni) paradis fiscaux européens…En effet, à la suite de l’affaire Luxleaks (révélation d’un vaste système d’optimisation fiscale par des accords dits « rulings » entre le fisc luxembourgeois et des centaines de multinationales), une commission dite « commission taxe » a été créée à la demande d’eurodéputés du groupe Verts/ALE (Eva Joly en faisait partie). Cette commission a mis au jour les manquements de la Commission Européenne qui aurait du veiller à la communication entre états membres au sujet des rulings qu’ils signent avec des multinationales. Elle préconise de mettre en place un cadre juridique protecteur pour les lanceurs d’alerte (dont Antoine Deltour, voir ci-dessous), d’imposer réellement le reporting pays par pays, et d’établir une même définition de l’impôt pour les sociétés partout dans l’UE. Ces mesures sont jusqu’à présent bloquées par les usual suspects…

En France, après quelques petites initiatives (liste des paradis fiscaux en 2010, mais pas plus convaincante que celle de l’OCDE), est arrivée la loi bancaire de juillet 2013 qui instaure enfin le reporting pays par pays.

Cela a permis de constater que les grandes banques françaises sont bien présentes dans les paradis fiscaux : Le CCFD, Oxfam et le secours catholique entre autres, ont planché sur les données de ces « reporting pays par pays » pour les cinq plus grandes banques françaises (BNP-Paribas, groupe Banque Populaire-Caisse d’Epargne, Société Générale, Crédit Agricole, et Crédit Mutuel-CIC). Les résultats publiés le 16 mars derniers sont sans appel : ces banques réalisent au total un tiers de leurs bénéfices à l’étranger dans des paradis fiscaux (5 milliards d’euros au total), alors qu’elles n’y réalisent qu’un quart de leur chiffre d’affaires à l’étranger, et n’y emploient qu’un sixième de leur main d’œuvre à l étranger. Leurs activités y sont 60 % plus lucratives (quatre fois plus lucratives dans le cas de la société générale). Elles y possèdent même 34 filiales sans aucun salarié, mais qui réalisent pourtant des profits substantiels…

Maintenant que nous savons, à nous de bien choisir notre banque !

Il faut continuer sur cette voie de la transparence, et les ONG qui ont mené l’enquête, appellent la France à étendre maintenant l’obligation du reporting aux multinationales, et plus seulement aux banques. Un sujet qui est discuté en ce moment à l’Assemblée Nationale avec la loi sur la transparence de la vie économique.

Soutenons Antoine Deltour

Antoine Deltour, vosgien valeureux, a révélé le scandale de l’optimisation fiscale organisée par le Luxembourg. Est-ce le Luxembourg qui est poursuivi ? Non, c’est Antoine, et le journaliste de Cash Investigation, Edouard Perrin qui passent en jugement au Luxembourg à partir du 26 avril. Nous sommes tous invités à aller les soutenir le 26 avril. Un bus partira des Vosges.

Adresse du comité de soutien : https://support-antoine.org/

Colombe

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29 mars 2016 2 29 /03 /mars /2016 06:49

Tristes anniversaires

30 ans : Tchernobyl. 5 ans : Fukushima.

Quel nom va encore s’ajouter à la terrible liste ? Fessenheim ? Cattenom ?

Combien de catastrophes avant que nous décidions enfin d’arrêter la plaisanterie ?

Dernièrement, la Suisse a porté plainte pénale contre X concernant la centrale nucléaire française du Bugey, située dans l'Ain, "pour mise en danger d'autrui et pollution des eaux".

L’Allemagne quant à elle ne cesse de demander la fermeture de la centrale de Cattenom en Moselle. Elle pointe des problèmes de sécurité et soutient qu’un accident survenu sur ce site le 9 avril 2014 a été bien plus grave qu’annoncé par EDF.

Nous, vosgiens sommes aussi très concernés par le site tout proche de Bure dans la Meuse où l’on veut enfouir des tonnes de déchets hautement radioactifs, sans aucune assurance de durabilité du stockage, de possibilité de récupération des produits si l’on voulait intervenir dessus, et d’information des générations à venir sur la présence de ce poison sous le sol.

Décidément, le nucléaire, c’est notre problème !

Aussi, l’association VAN (Vosges Alternatives au Nucléaire) et l’organisation « Independent WHO » organisent ce week-end (1er, 2 et 3 avril), des manifestations pour s’emparer du sujet :

  • Le vendredi 1er avril, des vigiles seront tenues à Epinal (Pont Couvert le matin et Marché bio au port l’après-midi).

Ce seront ensuite des conférences, spectacles et rencontres.

  • Le samedi 2 avril, à Uxegney Salle Fernand Durin rue des vergers :

14h 30 : Claude Kayser : Sortir du nucléaire en moins de 10 ans.

16h 30 : Jocelyn Peyret (du réseau sortir du nucléaire) : Les luttes des aborigènes contre les mines d’uranium en Australie.

21h (salle des fêtes de Darnieulles) : Bal Folk avec le groupe « Viendez voir »

  • Le dimanche 3 avril, à la salle des fêtes de Darnieulles :

10h : assemblée générale de l’association VAN

15h : Spectacle théatral : Elena ou la mémoire du futur, de Svetlena Alexievitch (prix nobel de littérature), par la compagnie Brut de Béton.

16h : Témoignage d’Oleg, liquidateur ukrainien de Tchernobyl, et débat.

Beau programme en perspective !

Pour information, « Independent WHO » se bat pour que l’OMS Organisation Mondiale pour la Santé (WHO en anglais ) remplisse sa mission de santé publique y compris en ce qui concerne les conséquences du nucléaire. L’OMS ne le fait pas actuellement car liée structurellement à l’AIEA une autre agence onusienne, pro nucléaire.

Independent WHO organise, entre autres, des vigies : des manifestations permanentes devant le siège de l’OMS à Genève et aussi devant le ministère de la santé à Paris.

Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature 2015 est une journaliste et écrivaine biélorusse qui a beaucoup écrit sur le communisme et la dislocation de l’URSS, sur la guerre Russie-Afghanistan et sur la catastrophe de Tchernobyl.

Quant aux liquidateurs de Tchernobyl, mesurons-nous bien ce que nous leur devons ? Combien la catastrophe aurait pu être plus grave si des centaines de milliers d’hommes n’avaient eu le courage de travailler au péril de leur vie sur le site hautement contaminé pour limiter la catastrophe puis tenter de la confiner ? Sur les 600 000 hommes ayant été liquidateurs à Tchernobyl, entre 20 000 et 100 000 en sont morts. La grande différence entre les deux estimations tient aux différentes sources. Quelles pressions sont les plus fortes pour minimiser ou exagérer ces chiffres ? A vous de vous faire une idée, toujours est-il que rien que pour remercier Oleg, le déplacement à Darnieulles vaut le coup ce week-end.

Colombe

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